Rencontres au salon du livre Athéna

Rencontres avec: Natacha Appanah, Joëlle Ecormier, Alain Gentil-Gordon, Jean-François Samlong, Eric Fottorino, Christoph Chabirand, Marie Gufflet, Laurent Segelstein et Emmanuel Genvrin, Martin Payet...

Récemment, je vous parlais de ma lecture "Tropique de la violence" de Natacha Appanah qui m'avais littéralement emballée, chamboulée, interpellée ainsi que sa prochaine venue au salon du livre Athéna au sein de la belle ville de Saint Pierre à la Réunion. Et bien c'est chose faite! Que de bonheur en tant que bénévole et lectrice boulimique que de rencontrer autant d'auteurs intéressants sur ce salon. Des découvertes il y en a eu beaucoup, des questions encore plus et des sourires partagés, à foison!

Première rencontre dans l'espace "Regards croisés"... évidemment celle avec Natacha Appanah, Joëlle Ecormier et Alain Gentil-Gordon comme modérateur, qui ont été d'une grande gentillesse et disponibilité. Thème de cet échange: écrire pour dire le monde, il y a de quoi dire!

Joelle Ecormier: écrire pour dire ce que l'on est puisque prendre la parole relève d'un acte plus difficile.

Natacha Appanah: elle n'avais jamais imaginer l'écriture sous cet aspect mais à travers son premier roman, elle a réalisé que par le biais de la fiction elle parle de ce qu'elle est. 

Joelle Ecormier: écrire pour dire ce que l'on est puisque prendre la parole relève d'un acte plus difficile.

Natacha Appanah: elle n'avais jamais imaginer l'écriture sous cet aspect mais à travers son premier roman, elle a réalisé que par le biais de la fiction elle parle de ce qu'elle est.

Dire la réalité? J.E : Le monde dans lequel nous vivons est symbole. L'intégration de la fiction devient réel pour le cerveau et déclenche l'empathie donc le pouvoir de la fiction. 

N.A : La fiction possède un pouvoir évocateur que ne procure pas un article (l'auteure à une formation journalistique et écrit encore des articles à l'occasion). Sa propre culture vient presque uniquement de la littérature et dire que la fiction est puissante est un euphémisme puisqu'à la lecture de "Jane Eyre" elle pensait s'être fait une idée de ce qu'est l'amour. 

Quand savoir qu'une œuvre est terminée? J.E : Éternelle insatisfaite, pour elle ses romans ne sont jamais terminés.

N.A : Ayant une relation très angoissée à l'écriture, à peu près trois chapitres avant la fin, la romancière sait qu'elle est arrivée au bout d'un chemin et doit être plus précise. Elle est surtout soulagée!

Voilà un petit aperçu d'un échange de plus d'une heure...

Continuons notre ballade au son des interrogations et allons voir du côté de Jean-François Samlong et Eric Fottorino sur la question de l'autobiographie...

Jean-François Samlong: Il s'agit d'un pacte avec soi-même. Au départ, l'écrivain lui-même ne décrit pas un roman comme autobiographique. Il veut retoucher la réalité pour affronter le regard de l'autre. L'écrivain a-t-il une autonomie par rapport au passé? L'autobiographie permet une remise en question de soi.

Eric Fottorino: Avant de devenir écrivain sa vie était un immense malentendu! Il s'est autorisé à autoriser, c'est en ce sens que la littérature possède un pouvoir inoui.

Encadrante au stand des nouveautés littéraires, j'ai également croisé la route de nombreux auteurs que je ne connaissais pas forcément... Présentation:

Premier jour, première rencontre avec Martin Payet auteur de "J'aime mes parents" et "Timo et Tomi" deux livrets illustrés par les bons soins de notre auteur et qui s'adresse autant aux parents qu'aux enfants. Très sympathique il m'a expliqué sa démarche, le monde impitoyable de l'autoédition et ses projets de suite pour les deux petits tangues de "Timo et Tomi". La matinée s'est poursuivie avec la team des éditions La plume et le parchemin déguisée pour l'occasion en personnages de steampunk. Venue, entre autre, présenter leur recueil de nouvelles "Steampunk Rhapsodie"  certains des auteurs dont Marie Danièle Merca ont réussi à attirer une petite foule grâce à leur quizz et leur bonne humeur! Fans ou amateurs de fantastique, steampunk, dystopie et j'en passe, si vous ne connaissez pas encore cette édition réunionnaise je vous encourage à y jeter un œil, même deux! Continuons cette journée ensoleillée avec la présence de Christoph Chabirand et sa "Toccate et fugue", un polar haletant qui se déroule à la réunion. Romancier mais aussi nouvelliste, nous avons entre autre abordé le peu de considération accordée aux nouvelles en France contrairement aux États-Unis par exemple. Et pour clôturer, j'ai fait la connaissance de Marie Gufflet une auteure fantastique mais pas que, qui a déjà plusieurs romans à son actif venue présenter le premier tome de "Fragile - Brèches". Jeune auteure prolifique, je vous invite à découvrir son univers romantico-fantastique. Ainsi s'achève cette journée, mais ns vous inquiétez pas une autre lui a succédé...

Dernière journée de ce salon mais pas des moindres! La matinée à débuter sous la plume poétique de Laurent Segelstein venu présenter son recueil de poésie "Tropical Dérapage Immobile" illustré de sa main. Peintre et plasticien, monsieur Segelstein à son petit truc en plus puisqu'il participe activement au patrimoine de l'île à travers son métier d'animateur de l'architecture et du patrimoine de la ville de St Denis  mais aussi en tant qu'initiateur du projet de l'artothèque de l'île ouverte depuis de nombreuses années. Sensible à la qualité des matériaux avec ses pages non coupés, son recueil propose un style sobre et élégant. S'ensuit Laurent Bicchierelli et sa dystopie effrayante intitulé "Réunion 2029". Un huis clos angoissant sous fond de danger post-climatique, comme un arrière goût d'un monde en devenir! Attention un deuxième tome est prévu, sous toile de fond une interaction territoriales de l'océan indien. Et pour terminer, une entrevue privilégiée avec Emmanuel Genvrin, auteur de "Rock Sakay"  qui à eu la gentillesse de répondre à mes nombreuses questions! Auteur touche à tout, il a notamment cofondé le Théâtre Vollard de la Réunion et partage ses nouvelles dans la revue Kanyar. Journée terminée? Eh bien non, puisque La parenthèse, club de lecture de la médiathèque Barquisseau de St Pierre, à eu l'honneur de recevoir Natacha Appanah en tant qu'invité. Un face à face avec ses lecteurs....vous imaginez bien que je lui ai posé quelques questions! Mais je garde le mystère pour plus tard et vous invite, en attendant, à découvrir ces formidables auteurs. Alors aujourd'hui, thé, thé glacé, café, gâteaux, cookies...tellement de personnalités et d'ambiances  sur ce salon que c'est à vous de choisir. Je tiens tout particulièrement à remercier Mme Koon-Seen-Lin , directrice de la médiathèque de St Pierre, Michèle Lallemand, Betty et toutes celles et ceux que j'ai oublié pour m'avoir fait vivre ce salon de l'intérieur. Bonne lecture et n'oubliez pas que la lecture est une gourmandise!