22 Mai 2019
Editions : Le Dilettante
Prix : 17 euros
Où ? : Le Dilettante / lalibrairie.com
190 pages
Service de presse Lecteurs.com dans le cadre des Explorateurs Littéraires
Deux semaines passèrent et il était toujours sec. Aucun effondrement, juste une mélancolie brumeuse qui, à la manière d'un doux clapot, lui léchait les rives de l'âme. On lui téléphonait quelque fois pour le soutenir dans l'épreuve. (...) Il ne donnait jamais suite. Cette attention à son égard, il la subissait plus qu'il ne l'appréciait. Il était en panne d'affliction, obligé de jouer une comédie embarrassante sur laquelle il avait hâte de voir tomber le rideau.
Depuis la mort brutale de sa femme Karen, star du street art, Vincent Delporte se penche avec minutie sur les souvenirs qui hantent son esprit. De cette perte sans douleur, le musicien en fait une introspection intérieure pour mieux s'interroger sur le couple qu'il formait et sur la place que chacun occupait.
Ainsi, le claviériste et compositeur réalise la domination de sa femme dans leur couple, pose la question de la rivalité artistique sous-jacente, mais cherche avant tout à se réapproprier sa propre personnalité jusque-là bousculée depuis Karen. Ou quand le deuil devient une réaffirmation de soi.
C'est donc à travers une tournée que Vincent renoue avec cette vie qu'il croyait perdue. Mais le temps est passé par là, les amis d'hier ne sont plus forcément ceux d'aujourd'hui et l'âge y faisant, les fantasmes et les jouissances n'ont plus la même saveur. De cette solitude intérieure menée par une douce amertume, Kent y dépeint avec honnêteté et réalisme une vie de musicien et fait de son personnage un homme confronté à l'illusion de ces certitudes.
Désenchanté, ce roman un peu linéaire souffrant parfois d'un manque de rythme, séduit toutefois par d'intéressantes réflexions sur le couple et le rôle que chacun veut bien y jouer. Porté par une fin surprenante, ce roman est une jolie découverte littéraire ! Merci lecteurs.com pour la création de ces Explorateurs Littéraires et ainsi offrir cette jolie prose.
A la lueur de ce roman, il fallait donc une gourmandise légèrement sucré et quelques peu croquantes. C'est pourquoi j'ai opté pour le banana bread au noix...en bocaux ! L'appréciation des différentes textures et saveurs combinés à un trait de rhum, raviront les estomacs les plus affamés.