18 Avril 2018
Je commencerais donc cette chronique avec mon roman préféré, Madame Bovary. Parce qu'Emma est une femme passionnée, rêveuse et somme toute assez égoïste, je lui confère une personnalité complexe. Pour ce faire, le mille-feuille représente, je trouve, assez bien ce personnage en prise entre réalité et fiction. Le craquant des feuilles révèlent une femme fragile qui se rêve, dans une mousse à la vanille, à la folie des grandeurs, mais qui au fond est aussi acide que les pommes de Normandie. Un thé à la pomme caramélisée Betjeman & Barton devrait en faire un duo fruité explosif.
Attention, question importante comment représenter Harry, Ron et Hermione en pâtisserie ? Et bien, j'ai ma petite idée la dessus...en éclair ! Evidemment, tout jeu de mots avec la cicatrice de Harry est voulu, ha, ha, ha ! Blague à part, Harry Potter en éclair au café me semble plausible. Fougue et dynamisme le décrivant assez bien, il est tout naturel que cette gourmandise lui sied à merveille. Quant à Ron, je le vois très bien en éclair au chocolat ! Gourmand et pataud, ce parfum lui ressemble avec délice. Hermione, elle, hérite de la délicatesse de la vanille qui lui va comme un gant. Accompagné d'un thé vert à la fraise Kusmi Tea comme un rappel de l'enfance, est un choix judicieux !
J'espère qu'en choisissant le soufflé au chocolat, Miss Bennet de Orgueil et préjugés ne m'en tiendra pas rigueur ! Doté d'un caractère fort, soufflant le chaud et le froid avec Mr Darcy, ce dessert est parfait. La passion du chocolat versus l'amour soufflé, complété par le thé "Passion de fleurs" des Frères Dammann comme un vent de fraîcheur sur une série de quiproquos, devrait ravir les cœurs, notamment celui d'Elizabeth.
Orgueil et préjugé, Jane Austen
L'île flottante qui me ramène en enfance peut être facilement associée au personnage de Dieu est un pote à moi de Cyril Massarotto. En flottant dans une vie sans grand intérêt, la pistache donnant ce grain de folie qui va perturber son existence, l’île flottante à la pistache est un vrai vent de saveur. D'ailleurs, si vous n'avez pas encore lu ce roman, précipitez-vous chez votre libraire afin de passer une agréable journée en sa compagnie sans oublier le thé Lily Muguet des Frères Mariages pour une note enchanteresse.
Dieu est un pote à moi, Cyril Massarotto
Pour illustrer le dernier personnage, qui n'est autre que Rose dans La cuisinière d'Himmler, j'ai choisi l'acidité de la tarte au citron vert. Si vous avez déjà lu ce roman, vous pourrez constater que l'amertume de la vengeance est aussi âpre que pétillant. De la douceur de l'enfance en Arménie jusqu'à sa perte en Turquie comme aux douloureux souvenirs de Paris, cette tarte représente tout ce que Rose est et fût. J'ajouterais à ça un thé noir à la vanille de Comptoir Colonial pour la douceur cachée de cette petite fille meurtrie devenue vieille femme.
L'eau à la bouche à la lecture de cette chronique est somme toute normale. Peut-être aurais-je dû vous préciser de passer à la pâtisserie à défaut de faire vous-même vos gâteaux ! Une question me taraude : à quelles pâtisseries associerez-vous vos personnages préférés ou détestés ? Avis aux amateurs pour ce nouveau rendez-vous. A vos claviers !
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