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La disparue de la cabine n°10 - Ruth Ware

Traduction : Héloise Esquié

Editions : Fleuve Noir

Prix : 20 euros

Où ? : Fleuve Noir / Place des libraires

428 pages

Offert par le site Lecteurs.com dans le cadre des Explorateurs du polar

La disparue de la cabine n°10 - Ruth WareLa disparue de la cabine n°10 - Ruth Ware
Thriller psychologique, couverture attirante, précédent roman intéressant... tout était prédestiné à ce que ce roman me plaise. Et bien non. Toujours désolée lorsque ça arrive, je ne peux m'empêcher de culpabiliser ! Mais dans un souci d'honnêteté, je ne peux décemment vous mentir... Alors heureusement tout n'est pas à jeter, mais quand l'ennui prend le dessus sur le plaisir, le résultat est plus que mitigé. Pourtant, un huis-clos sur un bateau, un groupe de journalistes et d'investisseurs invités, et un possible meurtre en haute mer aurait dû m'emballer, mais le peu d'attraits pour les personnages et une intrigue trop lente ont alourdis ma lecture. Dommage ! Merci à la Fondation Orange (Lecteurs.com) pour cet envoi dans le cadre des Explorateurs du polar : l'exploration fut longue, mais toutefois intense en claustrophobie ! 

Laura Blacklock, londonienne et journaliste voyage décroche enfin l'occasion d'évoluer dans le magazine pour lequel elle travaille. Sa mission ? Passer une semaine à bord d'un luxueux yacht, destination les eaux du Grand Nord en compagnie d'une poignée de journalistes et d'investisseurs triés sur le volet. Ce voyage tombe à pic : Laura, traumatisée, vient d'assister au cambriolage de son appartement. Malheureusement, cette semaine s'annonce mouvementée puisqu'elle assiste dès la première nuit au meurtre de la passagère d'à côté. Fait troublant, personne ne manque à l'appel ! Tandis que l'Aurora poursuit sa route, Laura sait qu'elle n'a pas rêvé. Mais le traumatisme du cambriolage, l'alcool et les antidépresseurs absorbés mettent en doute sa crédibilité... Véritable meurtre ? Paranoïa ? Unique témoin du meurtre, Laura est prise au piège.

Est-ce que ça allait être comme ça, dorénavant ? Est-ce que que j'allais devenir le genre de fille qui panique à l'idée de faire le trajet entre le métro et son appartement, ou de passer la nuit toute seule chez elle sans son mec ?
Non, pas question, putain. Je refusais de devenir ce genre de fille.

La disparue de la cabine n°10 - Ruth Ware

Long, très long...

De ce thriller psychologique plutôt bien ficelé à la Agatha Christie, il n'en a que l'apparence. J'y ai reconnu cette volonté de piéger le lecteur avec un huis-clos étouffant sans que, malheureusement, la mayonnaise prenne. Avec une intrigue plutôt classique, l'originalité vient de l'instabilité psychologique et émotionnelle du personnage principal. En effet, le prisme psychique de Laura met non seulement en doute la véracité de ces propos, mais aussi sa santé mentale. Où se trouve la vérité ? 

Toutefois, de trop grandes longueurs,et ce, dès le début de l'intrigue ont mis en péril la lecture. De cette héroïne agaçante, l'auteure s'emploie à en faire une victime malgré elle. Victime de son agression, victime de sa dépression, victime de l'alcool. Mal dégrossis et restant en surface, je n'ai aimé aucun des personnages, troublée par un flou esthétique

Seule la construction du récit entrecoupée de mails du petit ami de Laura, Judah, permet d'explorer un angle différent afin d'induire le lecteur en erreur. Je peux tout de même avouer que le sentiment de claustrophobie, accentué par celui de Laura, a fonctionné sur moi, peut-être un peu trop justement ! Si seulement il se passait quelque chose sur ce yacht...

J'étais furieuse - mais je ne savais pas trop pourquoi. Parce que le corps d'une femme était, en cet instant, en train de s'enfoncer dans les ténèbres de la mer du Nord, sans doute pour ne jamais être retrouvé ? Ou mon indignation venait-elle d'un sentiment plus mesquin, plus vil - j'étais vexée parce que Nilsson ne m'avait pas crue ?
Peut-être qu'il a raison, m'a chuchoté une petite voix méchante. (...) Es-tu vraiment sûre de toi à 100% ? Tu n'es pas très fiable, comme témoin. Et au fond, tu as vu quoi, en réalité ? (...)
J'ai regardé la mer, qui s'élevait et s'abaissait dans un silence étrange, hypnotique, derrière les épaisses vitres antitempête. Et j'ai pensé : Il y a un assassin sur ce bateau. Or personne ne le sait, à part moi.

Une plume correcte mais redondante, une intrigue classique mais sans originalité et des personnages fades ont eu raison de moi. Pas grave, je vais me venger sur un bon thé brûlant et des cookies épicés, gnark, gnark, gnark !

Lectures conseillées : Promenez-vous dans les bois, Ruth Ware

                                     Jour quatre, Sarah Lotz

 

 

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