La case du tanneur - Tia Ferry

Editions : Ozril

Prix : 18 euros (broché) / 2.99 euros (e-pub)

Ou ? : Ozril / Place des libraires

246 pages

Offert par l'autrice

Chronique livre

La case du tanneur - Tia Ferry

Serial killer sur l'île de la Réunion

Que se passe-t-il sur l'Ile de la Réunion ? Des disparitions et des corps retrouvés endommagés alertent la brigade Malartic et une agence de détectives pour qui rien ne sera jamais pareil...

Avec un prologue qui met en scène l'enlèvement d'une jeune femme prénommée Emy, on se doute que le roman de Tia Ferry ne nous laissera aucun répit. Dès le premier chapitre déjà, le piège se referme et ne nous délivrera qu'au bout de ses 248 pages. Pourquoi ? Tout d'abord, les scènes réalistes pour lesquelles le cœur se soulève, puis le choix de la narration qui alterne entre dialogues des enquêteurs et voix du tueur. Mais surtout, le rythme de l'enquête qui, tambour battant, prend le.a lecteur.ice en otage. Le délicieux mal est fait, Tia Ferry nous tient dans ses filets...

Celui de la brigade Malartic en revanche, n'est pas près de se refermer. Si un corps dont une partie de la peau a été scalpée vient d'être trouvé, d'autres suivent, laissant planer l'ombre d'un serial killer. Leurs points communs ? Aux motifs japonais, les tatouages des victimes délicatement prélevés et yeux cousus de fil d'or derrière lesquels se cache une fleur d'immortelle. Aucun doute, la brigade a encore affaire à un taré de première... Au même moment, Violette et William, détectives privés, reçoivent Marie Desbassins qui s'inquiète de la disparition de sa fille Emy... S'engage alors une course contre la montre qui mettra les nerfs des protagonistes à rude épreuve. 

Si chacun des chapitres illustrés apporte de la chaleur, certains dessins amènent à une proximité auprès des lecteu.ices, conférant parfois une touche de faits divers. De plus, à l'instar de ses romans précédents, l'autrice nous balade avec facilité à travers l'île, nous emmenant dans les bas puis dans les hauts en passant par tous les points cardinaux, jouant au guide touristique d'un genre sanglant.

Si ses personnages apparaissent déjà dans ces précédents opus, Tia Ferry a su les rendre encore plus humains et attachants. Liés par des enquêtes croisées, ceux-ci tissent d'étroites relations, faisant figure de famille choisie. Je regrette juste quelques dialogues qui n'étaient selon moi pas nécessaires, pouvant parfois entraver le rythme. Au fil des pages, La case du tanneur s'inscrit dans la veine scénaristique d'OPJ, une série que j'apprécie pour sa simplicité et ses personnages et dont l'action se déroule justement dans les DOM-TOM. J'imagine déjà un scénario de l'autrice pour OPJ, ou mieux, une série mettant en scène ses propres personnages. Tia, le monde du petit écran s'ouvre à toi !

Malgré un roman divertissant auprès duquel j'ai tremblé et eu quelques hauts le cœur, j'ai été gêné par la construction du récit. Intégrés aux chapitres en cours, les dialogues intérieurs du tueur auraient, selon moi, été plus percutants en dehors, c'est-à-dire avec ses propres chapitres. De divertissant, le roman aurait basculé dans le sombre, apportant avec lui une dimension de noir absolu. Du soleil de l'île à la noirceur des meurtres, le contraste aurait été encore plus saisissant.

Polar avec lequel on retient son souffle, les pages de La case du tanneur s'enchaînent au son des "Ah" et des "OMG !", signes d'un roman réussi. Merci Tia pour ce cadeau qui, à coup sûr, a nourri mon subconscient et, par extension, mes prochains cauchemars...

Le roman en citations

La case du tanneur - Tia Ferry

Pour qui ? Pourquoi ? 

Un livre, une gourmandise !

À l'image du polar, le bonbon cravate est la gourmandise idéale. Si comme les pages du roman que l'on ne voit pas défiler, le miel de la pâtisserie colle aux doigts, c'est pour mieux s'en délecter...

Boisson associée : un kalou, coktail au rhum...