14 Juin 2021
Editions : HarperCollins (coll. Traversée)
Prix : 18 euros (broché) / 11.99 (e-book)
Où ? : HarperCollins / lalibrairie.com
288 pages
Service de presse
Joséphine Ikeda, cheffe de partie poisson, s'est fait agresser. Travailler 70 heure/semaine pour gagner 1300 euros, Joséphine s'en fout. Ce qui compte pour elle, c'est couper, trancher le poisson, réaliser des mets aux saveurs uniques.
Faisant fi des brimades, des réflexions sexistes et racistes qui ont jalonné son parcours, Jo a choisi ce métier malgré des codes toujours régis par la gent masculine. C'est après le succès d'un dîner important que le drame se produit aux yeux de tous et se poursuit avec son renvoi. La cause ? Divers prétextes aussi stupides les uns que les autres couvés par une violence inouïe. Exemple : une femme aurait l'interdiction de préparer des sushis car elle a les mains chaudes. Bref, vous l'aurez compris, le fait d'être une femme justifie les moyens...
Choquée, Jo rentre chez elle une dorade sous le bras et se réveille le lendemain avec un handicap : la perte partielle de l'audition. Si cette perte à de quoi surprendre, elle est d'autant plus troublante qu'elle ne vise que les voix masculines ! Coupée de la moitié de la population mondiale, serait-ce le signe d'un besoin de changement inconscient ?
Entourée de Simone et d'Olympe, deux amies aussi passionnées qu'elle, la cheffe de partie réfléchit à ce qu'est et sera sa vie. Et si elle trouvait les réponses auprès de ses parents et du restaurant familial breton ? Remonter le fil de ses origines, lever le voile du passé familial pour comprendre, peut-être, le phénomène qui l'atteint ?
Tandis que les interrogations se bousculent, une colère sourde mijote. Joséphine cédera-t-elle à la vengeance ?
Roman sociétal et féministe par bien des aspects, celui-ci traduit le malaise ambiant d'une profession encore majoritairement masculine. La question repose sur la place qu'ont les femmes en brigade ou plutôt celle qu'on veut bien leur donner, et le mépris avec lequel on les traite, comme l'exprime l'auteure à travers cette phrase :
- C'est vrai, Jo. Regarde, quand les femmes font une cuisine traditionnelle et classique, on dit que c'est de la cuisine de maman. Quand les hommes le font, on applaudit parce qu'ils révisent le répertoire.
Avec une succession de plats gastronomiques aussi succulents les uns que les autres, s'oppose le dégoût des coulisses donc.
L'identité comme point commun avec son précédent roman (12 bis, du Maréchal-Joffre), donne une saveur particulière à celui-ci puisqu'il démontre la condition féminine intergénérationnelle et intra-familiale.
💡 Pour qui ? Pourquoi ?
Un énorme merci aux éditions HarperCollins qui m'a fait parvenir ce roman à ma demande, moi qui ai adoré 12 bis, du Maréchal-Joffre. Envie de savoir quel est ce roman dont je n'arrête pas de vous rabâcher les oreilles ? C'est par ici...
Si on évolue dans l'univers de la haute gastronomie ma gourmandise quant à elle, sera toute simple. De la plume douce, jaillit l'acidité des mots d'une situation qui n'est malheureusement pas révolue. Savoureux comme un scone citron et pavot, la vengeance a le goût du Yuzu. Tea time !
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