30 Décembre 2017
L'heure de dire au revoir à 2017 est presque arrivé, snif...vive 2018!
Personnellement j'ai passé une excellente année littéraire 2017 mais pas que...une année de remise en question professionnelle, un concours adjoint de patrimoine passé avec succès, une adoption maternelle validée et des fiançailles amorcées...que l'année suivante soit aussi riche que la précédente!
Mais rapprochons-nous de ce qui nous intéresse: les livres. Quels sont les coups de cœurs, les déceptions, les mi-mollet (oui comme les œufs!)??? Je ne remercierai jamais assez les éditions Livre de Poche qui m'ont permis d'enrichir mon blog en me proposant de devenir juré du Prix des lecteurs tout comme le site Lecteurs.com et ses Explorateurs de la rentrée littéraire! Babelio quant à lui, a fait la joie de ma PAL avec ces opérations Masscritique ainsi que le site Collibris et son concours de critiques littéraires... en espérant que ça continue. Quels livres ai-je retenus? Suivez le guide...
Ce thriller, aux chapitres courts, nous emmène sur la route 66 aux Etats-Unis de 1966 à 2011 (temps de la narration) sur la trace d'un serial killer (?) Sans lien apparent, une série de meurtres frappe des villes jalonnées par la mythique route depuis des décennies. Cas isolés, coïncidences ou tueur en série? Une suite avec White Coffee puisque le roman se termine sur une ouverture des plus surprenante, mais je vous rassure la fin de celui-ci, répondra à la question principale: y a-t-il un tueur? et qui?
En Bretagne, après annonce, un bibliothécaire amoureux de littérature décide de recueillir les livres refusés par les éditeurs. Des années plus tard après changement de bibliothécaire, une jeune éditrice de passage découvre avec son compagnon, lui-même écrivain, un manuscrit qu'ils considèrent comme un chef-d'oeuvre écrit par un certain Henri Pick... Après les superbes romans précédents de David Foenkinos, plongez au cœur d'un sujet faussement léger pour (re)découvrir une plume délicate, une réflexion sur l'amour et l'identité artistique.
Il faut dans un premier temps imaginer New-York en proie à une gigantesque tempête d'un genre nouveau. Des éclairs bleutés lèchent les grattes ciel, fouillent, trouvent...mais quoi? Au réveil, Matt, 14 ans, se réveil dans une ville fantôme, crépusculaire où plus rien ne fonctionne, où plus aucun adulte ne donne signe de vie ou presque. Ne reste plus que les vêtements, comme une évaporation. Certains nommés "gloutons" ont mutés, laissant place à des adultes violents, stupides et assoiffés de vengeance envers le peu d'enfants présents. Que s'est-il passé durant cette nuit? Une palette de personnages riches et une trame qui met au défi toute imagination durant 7 tomes, il fallait le faire!
Le monde n'est plus, détruit sous quelques catastrophes de la main humaine, il n'est plus que chaos constitué de cendres et de cadavres. De cette humanité, un homme et un enfant survivent au prix de grands sacrifices. Errant sur la route, tirant leur caddie, seule possession en le remplissant d'objets trouvés au grès des jours, ils peinent à trouver de la nourriture et un toit pour tout réconfort. Déjà sombre, le roman prend une tournure encore plus macabre lorsqu'ils croisent le chemin d'une horde de personnes, revenus à l'état sauvage dont la barbarie est un doux nom à côté du cannibalisme. Parviendront-ils, au-delà des intempéries qui sévissent, à survivre à leur voyage? Si oui, pour aller où? Roman fort, violent mais absolument saisissant!
A la fois pudique et sensible, poétique et visuel, Anaïs Barbeau-Lavalette nous livre un récit poignant de la vie de sa grand-mère qu'elle n'a que très peu connue, voir pas du tout. En s'appuyant sur des faits réels, historiques, elle déroule le fil d'une vie approximative avec tous les fantasmes d'une vie imaginée. Elle nous raconte et se raconte une histoire de famille pour décrire une société, le microcosme de l'art, les ambitions d'une femme, la liberté recherchée. A travers sa soif d'en découdre avec ce personnage insaisissable, l'auteure tente de la comprendre et repasse le fil des événements qui ont jalonné sa vie en s'adressant directement à elle, Suzanne Meloche, peintre, poète, mère, amante mais surtout femme.
Actuel par son sujet, le roman traite de la montée du salafisme dans un pays affaibli par le régime de Ben Ali et met donc en lumière le printemps arabe et le quotidien des pays arabes, tiraillés entre tradition et émancipation. L'auteur maîtrise son sujet du fait de son métier et exprime à travers une fiction qui n'en est plus, une réalité complexe de notre époque. Marc Trévidic se sert également avec subtilité, de l'art, de la beauté et de l'amour comme révélateur d'un mal qui gangrène les pensées. C'est avec une grande sensibilité qu'il utilise ces thèmes afin de dénoncer les raisonnements malsains de ces individus.
Anna Hope nous entraîne, en 1911, dans les pas d’Ella Faye internée malgré elle à l’asile de Sharston en Angleterre. Seule bulle d’oxygène a ce cadre anxiogène : le bal dirigé par le docteur Charles Fuller comme expérimentation de thérapie par la musique, tous les vendredis soir dans une somptueuse salle, où elle retrouve John, un Irlandais mélancolique, pensionnaire de l’aile masculine. John et Ella vont apprivoiser leurs craintes et surtout renouer avec l’amour. Roman choral très bien écrit et régulier, il est d’une surprenante finesse psychologique et émotionnelle. A la lecture de ce récit, je n’imaginais pas une seule seconde que j’allais découvrir une page controversée de l’histoire britannique...
Lorsque Elsa sept ans perd sa mamie, son monde s'écroule. C'est dans le monde imaginaire de Miamas, créé par sa mamie, qu'Elsa trouve refuge jusqu'à ce qu'elle lui confie une mission post mortem: distribuer des lettres à tous ceux qu'elle a blessés au cours de sa vie. L'immeuble dans lequel habite l'enfant va alors être confronté à une vague de révélations, de compromis et d'aventures. Mordant et émouvant il m'a fait rire à gorge déployée comme me tirer les larmes. Cette histoire singulière entre une grand-mère et sa petite fille est un bel exemple d'amour exclusif de partage et de tolérance mais connaît-on seulement nos aïeux? Figure d'amour absolu, de tendresse et de complicité, on oublie trop souvent que nos grands-parents ont eu une vie avant d'en être et c'est en cela que ce roman appel a notre indulgence.
Née à Olgossa au Darfour vers 1869, Bakhita ne s'appelle pas encore Bakhita. Cette petite fille vit une existence heureuse dans son village auprès des siens, où les chants se mêlent au travail de la terre. Malgré tout, la méfiance s'est installée dans les cœurs suite à une razzia qui laisse le village traumatisé, compter les morts et les disparus. Kishmet, sœur aînée de Bakhita compte parmi les enlevés. A six ans, c'est malheureusement à son tour de subir le même sort et connaître les affres de l'esclavage. Marches forcées, violences et abus tout comme amitié et volonté rythment le quotidien de cet enfant. Jusqu'à sa rencontre avec le consul italien à Khartoum qui change le cours de sa vie pour l'emmener en Italie. Là-bas, elle y connaîtra l'amour et la foi, y croisera des regards apeurés mais aussi la politique et la guerre. Sous couvert d'un portrait riche, passionné et sincère, la romancière évoque l'espoir sous forme d'amitié et d'amour.
Après le très réussi Mr Mercedes, Stephen King revient en force avec notre inspecteur à la retraite préférée Bill Hodges. Cette fois-ci l'enquête se focalise sur le meurtre de John Rothstein écrivain à la retraite, produit en 1978. En interrompant les aventures de son héros, Jimmy Gold, il s'attire les foudres d'un fan quelque peu mécontent... Morris Bellamy, sous couvert d'un cambriolage, assassine froidement son modèle et s'empare non seulement de son argent mais surtout de ses précieux carnets de notes. Il va enfin lire en exclusivité la suite des aventures de son héros préféré. Mais l'imprévisible s'invite aux réjouissances... Étonnamment addictif, ce roman aux allures de faux "Misery" réunit tous les codes du policier et nous embarque dans une course effrénée contre-la-montre dont le dénouement est inévitable.
De très bons romans j'en ai lu cette année mais, malheureusement je ne peux tous vous les (re)présenter! Ce petit diaporama vous donnera un aperçu de ceux en haut de ma liste...monde cruel ! Il est vrai que j'ai quelques préférences comme Le dernier violon de Menuhin de Xavier-Marie Bonnot, Désaxé de Lars Kepler ou encore Eh bien dansons maintenant! de Karine Lambert. Mais encore une fois il est très difficile de les classer...
J'espère vous avoir donné l'envie de lire ou du moins de jeter un œil en librairie, indépendante, toujours! Merci de me lire, de me suivre et si ce n'est toujours pas le cas n'hésitez pas à vous inscrire à la newsletter!
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